La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Chroniques
Mot à mot

Les degrés de la folie

Doux dingue, imbécile heureux ou fou furieux. Apprenons à distinguer trois degrés de la folie illustrés par trois personnages historiques : Gandhi, Jésus-Christ et Donald Trump. Les deux premiers ne mordent pas. 
2017 Année terrible

Union

“Victor Hugo nous montre le chemin de la nouvelle France.” Le 21 août dernier à Frangy-en-Bresse, au terme de la grosse heure de discours qui formait l’écrin magnifique de sa candidature à l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg s’est rangé sous la bannière du poète national. On s’attendait plutôt à l’entendre invoquer Jeanne d’Arc. Depuis que l’Archange saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite réunis lui ont annoncé qu’il avait un destin national, il laboure la Saône-et-Loire du Mont Beuvray jusqu’à Frangy-en-Bresse, levant des troupes pour bouter roidement la mondialisation hors du Royaume de France. (Lire l'article)

Dominique de Rivaz, “Rose Envy”, éditions Zoé, 2012
Livres, Ordonnances littéraires

Rose Envy de Dominique de Rivaz pour les auto-dévorants : tous cannibales !

Aux obtus qui pensent qu’on peut difficilement faire du beau avec de l’apparent dégueulasse et aux cannibales, présents et à venir ! À ceux qui grignotent les bulbes de leurs cheveux, à ceux qui picorent les peaux mortes de leurs bouches et se régalent de leurs cuticules, à ceux qui se rongent tout ce qu’ils peuvent se ronger, aux meurtriers victimes d’eux-mêmes, pris de troubles obsessionnels compulsifs des plus divers et des plus inavouables et particulièrement “du calvaire de l’auto-dévoration”, aux self-eaters et fiers de l’être, une prescription : Rose Envy, de la cinéaste et auteure suisse Dominique de Rivaz. (Lire l'article)

POW
Insultologie appliquée

Petite conne

En France, le réseau Twitter est devenu la première arène politique, loin devant les chambres parlementaires. Des textes de quelques dizaines de signes et des vidéos de quelques dizaines de secondes orientent les débats, font et défont les carrières.
Diogène en banlieue: heurs et malheurs d'un prof de philo aux confins du système scolaire. Une chronique de Gilles Pétel
Diogène en banlieue

Euphémismes

La manie des néologismes n’est pas nouvelle en France. Elle n’est pas non plus cantonnée au seul domaine de l’éducation. Ces néologismes sont souvent des euphémismes. Un mort est un défunt, un aveugle un non-voyant. Que signifie alors la métamorphose du professeur en enseignant ? (Lire l'article)

Le nombre imaginaire, Sciences

Que le Grand Cric te croque !

Nos cinq pirates sont toujours sur le même bateau, bien embarrassés par les 1000 doublons du butin qu'ils doivent se répartir tout en respectant les obligations fixées par leur maître Barbe-Noire, qui s'amuse maintenant à changer les règles du jeu. Il devient de plus en plus difficile d'échapper aux menaces de la planches ou aux crocs du Grand Cric... (Lire l'énigme)

Insultologie appliquée

Grand Satan !

Entre les États-Unis et l’Iran, les insultes volaient bien avant les drones et les missiles. L’échange de mots doux remonte à la crise de 1979. Les États-Unis "Grand Satan", comme disait alors l'ayatollah Khomeiny. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump n’a rien arrangé à l’affaire.
Gilles Pétel, Le métier dans le sang
Diogène en banlieue

Respect

Le respect est un mot à la mode et notre époque reproche souvent aux jeunes d’en manquer. Mais à l’égard de qui ou de quoi ? J’ai entendu dire que de jeunes banlieusards avaient manqué de respect à un Abribus en le détruisant. Ce sont sans doute les mêmes qui manquent de respect à l’égard de leurs professeurs. C’est du moins ce que racontent la plupart des gens. (Lire l'article)

You son of a bitch
Insultologie appliquée

Fils de pute

C'est l'année des fils de pute (et elle est loin d'être terminée). L’an prochain sera-t-il celui des salopes et des enculés ? On peut en douter car les fils de pute ont la peau dure, si bien qu’ils pourraient bien squatter la planète jusqu’au grand effondrement.
poulet vine renoi
Courrier du corps

Le poulet, cet incompris

Il suffit de taper “poulet” dans Vine ou “#poulet” et c'est la cataracte. Une jeune fille chante “j'ai pas mangé de poulet alors j'ai l'impression que je vais crever”. Des garçons se mettent à danser quand ils apprennent que leur “daronne” a fait du poulet. D'autres pleurent parce que le prix du poulet a augmenté. Une variante est possible avec le KFC, ce qui complique singulièrement la mise. En effet, on croyait avoir compris que ce délire gallinacé était le renversement d'un cliché raciste repris à leur compte par ceux qui en sont victimes. Bref, que les “renois”, en faisant toutes les variations possibles sur le poulet, se moquaient de ceux qui leur attribuent un goût particulier pour le poulet. Mais le poulet du KFC n'est plus exactement du poulet. C'est du poulet symbolique. (Lire la suite)

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Italie-Espagne : tautologie espagnole

Italie-Espagne, c’est un classique du football qui fleure bon l’olive, les souvenirs d’un passé au nom illustre, la fureur, la rage et la sueur. Toute une mystique de mains sur le cœur et de regards vers les cieux quand résonne l’hymne (italien, surtout) ; un classique qui, à l’Euro ou à la Coupe du Monde, se terminait traditionnellement par la victoire de l’Italie et les lamentations ibériques. Mais l’Espagne made in Barça avait rompu avec ce passé. (Lire l'article)