Ex Machina #19: Un chien redondant
[Ex Machina #19] Si un concept vous gêne, vous n’avez qu’à vous en débarrasser. Supprimez donc le chien. Ou alors l’animal, si ça revient au même. D’ailleurs pour ce qui me concerne vous pourriez supprimer tous les chnops d’un coup, ça ferait des vacances aux autres concepts.
Amérique
Un populiste, Donald Trump, sera donc le prochain président des États-Unis d’Amérique. Face à pareil événement, les Grands hommes, fussent-ils morts, ne pouvaient rester muets. Au Panthéon, tous se sont réunis autour de Victor Hugo dont ils ont fait leur porte-parole, et ce soir leur porte-plume... (Lire l'article)
Ex Machina #31: Tous ensembles ?
– Quel massacre ? répondis-je, piqué. Je suis juste en train d’explorer une piste prometteuse. Sans toi. Tu n’es peut-être pas si indispensable que tu le crois.
– Un massacre intellectuel qui devrait t’envoyer illico à La Haye s’il y avait une justice. J’ai trouvé trois erreurs fondamentales dans tes vingt dernières lignes. C’est un record.
Ex Machina #39: Un mal nécessaire ?
Mes neurones nociceptifs sont au repos, mais c’est essentiellement parce que mon environnement virtuel est agréable et sécure. Alan, qui l’a conçu, est un type bien. Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde.
Paris, porte à porte
Aimer le tram, le prendre pour le plaisir, sans but, sans l'obligation d'être transporté d'un lieu à un autre. Monter dans le T3 parisien pour faire une première boucle autour de la capitale. Se laisser flotter dans la rame, au ras du sol. Voir se dérouler le ruban vert, surgir places, rues et boulevards, monter des grappes de passagers... Une autre vision de Paris, fugace, aux limites des transformations urbaines, de la porte de la Chapelle à la porte de Vincennes. (Lire l'article)
Ex Machina #28: Témoins de dual
– Cela voudrait-il dire, hésita le caillou, qu’il pourrait y avoir des consciences sans perception ? sans quoi que ce soit qui en joue le rôle ?
– Je ne sais pas, murmurai-je. Et franchement, je ne suis pas sûr d'avoir envie de le savoir.
Blague de manchot
Un type marche dans la rue. Il croise un manchot abandonné. Il le prend par la « patte ». Un peu plus loin, il aperçoit un condé faisant sa ronde quotidienne...
Ex Machina #14: Voir Rouge
[Ex-Machina #14] "Nous avons en un sens trop de concepts mais par ailleurs il nous en manque". Mais qu'est-ce qu'Evariste Galois a-t-il voulu dire par là? Pour le comprendre, rien de tel qu'un passage par la perception des couleurs.
La fabrique de l’indépendance
Désireuses de publier de bons livres qui soient aussi de beaux objets, de nombreuses maisons d’éditions indépendantes renouvellent l’attention portée à la maquette et à la fabrication.
Il était dix-huit négatifs…
Pendant plus de quarante ans, Gilles Walusinski a conservé la pochette que lui avait remise son père et qui contenait dix-huit négatifs représentant Trotsky et ses proches au Mexique. Pour lui, ces photos ne sont pas seulement des documents historiques mais une clé qui ouvre sur sa propre histoire, sur celle de son père, Gilbert Walusinski, et de toute une génération de militants révolutionnaires anti-staliniens, regroupés autour du journal La Révolution prolétarienne, animé par Pierre Monatte et Alfred Rosmer. Vieil ami de Trotsky, Rosmer avait prêté en novembre 1938 sa maison de Périgny en région parisienne pour la réunion de fondation de la IVe Internationale. Une maison où Gilles Walusinski enfant a souvent séjourné dans les années cinquante.
Des revenants
Bien avant qu'ils ne redeviennent les vecteurs roulants des récents réaménagements urbains, il y a eu des trams partout. Hippomobiles, puis à vapeur, puis à l'électricité... puis dépassés. Après être devenus folklos, restaurés comme à San Francisco sur Market Street, ou transformés en trains-trains vernaculaires à touristes, les trams sont revenus ! Entre temps, ils ont même joué de petits rôles dans le cinéma et la littérature. (Lire l'article)
Des femmes au fil des rames
Le voyage en tram autour de Paris est aussi l'occasion de (re)découvrir des figures féminines. Sur 302 stations de métro, une seule porte un nom de femme : celui de la communarde anar Louise Michel. Et sur 6 000 voies de circulation, seulement 225 portent un nom se référant à une femme. Le choix récent de féminiser les rues de Paris, puis les stations du tram, relève d'un rattrapage lancé par Bertrand Delanoë à partir de 2001, au nom de la parité dans l’espace public, choix poursuivi par Anne Hidalgo. Osez le féminisme souhaite même que 100% des nouvelles rues et places portent des noms féminins. (Lire l'article)
Montreuil, entre embolie et embellie
Ce n'est pas une porte, c'est une béance, en rupture avec les tissus villageois banlieusards et parisiens limitrophes. Une trouée surdimensionnée, illisible, un tourniquet où seules les voitures peuvent circuler. Bienvenue porte de Montreuil.
Je suis entrée par la porte des Lilas…
Depuis l'arrivée du tramway, elles refont surface, avec l'ambition de ne pas être en retard pour le Grand Paris. Les portes périphériques de la capitale, qui étaient surtout des nœuds routiers ou métro-sous-terrains, clôtures assez indéfinies, vont-elle devenir des places plus agréables, mieux reliées avec les banlieues toutes proches ? Entrée par la porte des Lilas...
Ex Machina #1: Ergo Ego
[Ex Machina #1] Une machine peut-elle penser ? Un programme d’ordinateur peut-il avoir une conscience ? Je me mis à y gamberger. Mais il me manquait un angle d’attaque. Une méthode. Pas étonnant que je me sois retrouvé une nuit dans le bureau de Descartes.
La mémoire des morts, champ de batailles et théâtre d’ombres
L’Histoire est écrite par les vainqueurs. Celle-ci fut peinte par un enfant des vaincus. La Guerre des Cévennes, commencée en 1702, s’achève officiellement en 1704, en réalité un peu au-delà, par la mort ou l’exil des “soulevés”. Un homme s’est donné pour mission de faire revivre les ombres. Il s’appelle Samuel Bastide (1879-1962), c’est un artisan photographe natif de Saint-Jean-du-Gard, et pour tombeau à ses ancêtres, il leur fabrique une boîte et leur trace des vitraux : son monument aux disparus, ce sont des peintures sur verre projetées par une lanterne magique. (Lire l'article)
Roque Dalton, correspondance clandestine (3)
Une fois à Mexico, le poète se réveille, recommence à parler, comme s’il s’était débarrassé de la muselière imposée par la clandestinité au Salvador ; plus de langage codé, aseptisé, mais sa voix d’avant, intense, retentissante.
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Résistant, participe présent
Comment filmer le Désert, quand c’est un trou tout noir ? En l’occurrence, la grotte du Péras, une cavité bien cachée parmi les chênes verts d’une colline de Mialet, assez grande pour accueillir des centaines de croyants en manque de la parole de Dieu. La veille du jour de Noël 1687, ils vinrent des alentours, et de bien plus loin, pour écouter la liturgie sous la voute même où des hommes préhistoriques ont laissé leurs traces. Comment donner à voir ce temple réinventé dans la roche néolithique, quand le matériel manque pour rendre visible tout le volume, quand sa perspective s’écrase ou s’efface sous le halo de la minette (petit projecteur accroché à la caméra) ? (Lire l'article)


















