Arnaud Friedmann pour madame Nicole B., agent comptable d’une université française
Ils résistent, ils résistent, les personnages d’Arnaud Friedmann, et il leur faut pour cela une foi hors du commun, celle peut-être que vous n’avez plus, madame Nicole B., pour écrire des épître aussi incompréhensibles, ravagées de fautes et de bêtise. Lisez donc La Vie secrète du fonctionnaire, d’Arnaud Friedmann (JC Lattès). (Lire l'article)
Pas de sots métiers
Qui n’a eu l’envie au cours d’un voyage de prendre la photo – la milliardième, mais pour vous la seule, l’ultime – d’un site célèbre débarrassé de toute présence importune ? Pour cela, vous vous êtes même levé à l’aube, pour arriver sur les lieux avant les hordes de touristes…
Logos
Comment reconnaît-on un logicien ? C’est celui qui, quand on lui demande s’il prendra du fromage ou un dessert, répond oui. C’est aussi celui qui croit fermement – non, qui sait en toute certitude – que s’il gelait en enfer les poules auraient des dents. Car le logicien, ironiquement, parle une langue bien différente de la nôtre (et qu’il considère souvent comme seule langue des dieux), alors même que sa science a pour objet la description du monde et le raisonnement sur le monde par le langage, la parole : le logos. (Lire l'article)
J24 – Memento mori
Dijon, un samedi soir de février. Il neige à gros flocons sur le stade Gaston Gérard. Le DFCO reçoit le Stade Malherbe de Caen. Les arbitres ont maintenu le match. La pelouse est recouverte de neige. On a sorti le ballon orange, qui roule en traçant d’éphémères sillages verts, comme un brise-glace derrière lequel la banquise se referme sur l’océan. En vain, le ballon orange lutte pour préserver la couleur. Avec ses airs de fruit doré, il rappelle la possibilité de l’été, et que la terre dort sous le gel… (Lire l'article)
Ça dégomme à Uzès
Julian Hetzel, performeur, musicien et artiste visuel né en Allemagne, actuellement basé à Utrecht (Pays-Bas) et associé au CAMPO de Gand en Belgique, présente The Automated Sniper, un spectacle qui tire sur tout ce qui ose encore bouger. Dans cette chasse à l'homme, les interprètes vont vite réaliser qu’ils sont des cibles, tandis que deux spectateurs deviennent des tueurs. Un jeu terrible et sacrément bien foutu. (Lire l'article)
Les Ballets Jazz Montréal font le plein d’Essence
Les Ballets Jazz Montréal achèvent ce mois de mars une longue tournée en France . Avec deux de leurs récentes créations, "Essence" et "Dance me" où se mélangent joyeusement styles variés et interprètes aux personnalités singulières
Les cocus de Bagdad
L'histoire des cocus de Bagdad ne figure pas dans Les Mille et une nuits. Mais elle est un classique des problèmes de logique dont la solution repose sur un mode de raisonnement central dans les mathématiques, que l’on appelle raisonnement par récurrence ou, plus classieux, par induction. Sommés par le Vizir d'acquitter un impôt sur leur infortune conjugale, les cocus de Bagdad mettent quarante jours avant de se présenter au Palais. Combien y en a-t-il, et pourquoi ont-ils attendu si longtemps pour se manifester ? Sachant qu’à Bagdad comme ailleurs, si vous êtes cocu, tout le monde le sait sauf vous... (Lire l'article)
Bowie, la vieillesse comme avatar
Rétrovision II. David Bowie a 68 ans, le cinquième âge à l'aune du rock. La refonte par James Murphy de son morceau Love is Lost, intitulée Hello Steve Reich mix, n'arrive à nos oreilles que deux ans après sa sortie. L'album The Next Day s'usait assez vite, mais le laminage métallique de l'ex-LCD Soundsystem, culminant en un sample de Ashes to ashes apparié avec la rythmique de Fashion, font de ce Love is Lost une fusée qui donne délicieusement envie de mourir. (Lire la suite)
Traduire le flamenco
"Performer le flamenco traduit: danse, chant, et musique": un colloque consacré à la traduction du flamenco.
Une Belle Histoire
Au printemps 2017, Stephen Hawking déclarait à la BBC que les humains, s'ils voulaient survivre, devaient quitter la Terre d'ici 100 ans afin de coloniser une autre planète. En cause : une éventuelle guerre nucléaire, le changement climatique, une épidémie virale et/ou les progrès incontrôlables de l'intelligence artificielle. Un an plus tard, le célèbre physicien quittait lui-même la Terre, pas pour la planète Zorglub mais pour une tombe à l'abbaye de Westminster, aux côtés de celles de Newton et de Darwin. Ses cendres reposent désormais sous une pierre engravée de la formule T= hc³/ 8πGMk. C’est l'équation dite de Bekenstein-Hawking qui décrit l'entropie des trous noirs, en d’autres termes (très simplifiés) la quantité d'information qu'ils renferment. Et si cette inscription, choisie par le savant lui-même, était un ultime message ? (Lire la suite)
Être un homme comme vous
Collapsologie : étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder. La discipline se porte fort bien : il ne se passe guère de semaine sans qu’un nouvel essai, un article ou une tribune sur le sujet ne soit publié. Pour beaucoup, le grand effondrement ne fait plus de doute, aussi l’important est-il de se pencher sur ce qui se passera après : guerres, famines, délitement des démocraties, etc. Les plus optimistes diront que c’est un mauvais moment à passer... (Lire l'article)
Fèves en fonte et autres faits divers
Un calendrier des prêtres, une belle idée gâchée, une retraitée miraculée, des fèves en fonte et autres faits divers.
L’irréductible Gaulois du cartoon
L'empereur du dessin animé s'appelle Walt Disney. Mais à son empire de bambis pelucheux et de mièvres cendrillons qui en est venu à conquérir la planète, s'est vite adjoint un groupuscule d'irréductibles cartoonistes qui se sont choisi un roi : Tex Avery. Cet anti-Disney, ce Walt qui aurait fumé la moquette, est coopté à l'unanimité par Bob Clampett, Preston Blair, Chuck Jones ou Bob Cannon : Avery a géré une fine équipe d'animateurs dévoués, pour produire, à raison de 4 ou 5 cartoons par an pendant plus de 20 ans, une extraordinaire série de dessins animés. (Lire l'article)
La recherche fait un pas de géant
Des chiens seraient capables de détecter certaines formes de cancer. Et des sponks seraient capables de détecter la bêtise dans ses formes les plus insondables.
Le boabec
Aucune violence chez ce serpent insectivore qui se contente d'étouffer lentement et en douceur le mammifère qu'il débarrasse ensuite de ses tiques et autres parasites. Seule entorse à ce régime : il suce parfois le sang de l'animal qu'il vient ainsi de soulager... définitivement.
Souffler du vent
En France, on ne brasse pas que du vent Une des plus fréquentes critiques émises à leur endroit...
J2 – “Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change”
Le football est pure nostalgie. Pour le supporteur, il est lié à l’enfance. Le football, c’est la part du père, l’héritage le plus précieux qu’on conserve par devers soi à travers les aléas de la vie, un souvenir heureux que ne démentent ni les malheurs ni les échecs ni la vieillesse. C’est la raison pour laquelle le temps s’y écoule différemment qu’ailleurs : de la même façon qu’on se sent toujours plus jeune que son âge, qu’on a toujours l’impression d’avoir vingt ans, le football du passé reste toujours présent. L’homme ne se voit pas décrépir ni le supporteur se faner ses souvenirs. (Lire l'article)
Bénévolat fictif
C’est une affaire tout à fait inédite qui est jugée à Paris depuis hier. Le prévenu doit...