La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Fictions
Chefs-d'œuvre retrouvés de la littérature érotique, Classé X

J.K. Rowling et un balai vraiment magique

“Imaginez combien d'exemplaires j'aurais pu vendre si Harry avait utilisé son balai avec un peu plus de créativité...”, déclara un jour J.K. Rowling. Son éditeur s’amusa d’abord de cette boutade, puis il eut l’idée de prendre son auteur au mot : pourquoi ne pas rédiger, pour un public adulte, une version érotique des aventures d’Harry Potter ? Rowling hésita longuement mais, devant le succès croissant de Cinquante nuances de Grey, elle accepta de relever le défi. (Lire l'article)

Chefs-d'œuvre retrouvés de la littérature érotique, Classé X

Antonin Artaud, jonc en folie

Jamais génie et folie ne furent si proches voisins que chez Antonin Artaud. Et jamais, dans l’œuvre de ce dernier, la frontière n’est si floue que lorsque la question du sexe y est abordée. Chez Artaud, le sexe est rarement affaire joyeuse, peut-être parce que sa première expérience sexuelle, en 1914 à l’âge de 17 ans, lui avait valu une dépression carabinée. Quoi qu’il en soit, une de ses toutes dernières œuvres fut un recueil d’une centaine de pages au recto de chacune desquelles il griffonna ces mots : “Mon jonc ! Mon jonc ! Mon jonc !…” etc. , et au verso : “Ton con ! Ton con ! Ton con !”, etc. Est-ce une célébration ou au contraire le cri d’horreur d’un homme devenu absolument fou ? (Lire l'article)

L'Odyssée de Pi
Fictions, Les aventures de Tigrovich

XXXIV. La tempête

Or ce nuage n’était rien, simple et modeste avertissement, amuse-gueule de tornade. Bientôt le vent, puis les vents, se levèrent, suivis de peu par une houle déchaînée qui tantôt couchait sur le flanc la frégate pirate, tantôt la redressait poupe sur proue, proue sur poupe, le tout à l’avenant. La mer furieuse se faisait trombe, montagne, volcan, puis, dans sa rage renouvelée, abîme, crevasse, canyon d’écume, défilé rugissant. Fanfare elle bruissait d’un tintamarre infâme, orchestre désaccordé que ne dirigeait plus qu’une main affolante, sortie tout droit des profondeurs de l’Enfer pour faire jouer sur les flots une partition démoniaque. Les flots, quant à eux (c’était vraiment une tempête réglementaire), se brisaient et battaient l’air comme les mille bras d’un monstre décapité qui cherche en tous sens sa proie. (Lire le chapitre)

Fictions, Quelque chose là-haut

10. Lettre d’une inconnue

Deux gros mois après mon retour à Paris, j’ai reçu au journal un colis enveloppé de papier kraft hâtivement ficelé. Il avait été déposé à l’accueil par une personne que personne n’avait vue. Rachid m’a dit qu’il était au téléphone et que, lorsqu’il s’était retourné, le colis était là, posé sur le comptoir. Il contenait un livre ainsi qu’une grosse liasse de feuillets en anglais. Avant d’en révéler le contenu, je tiens à affirmer ici que moi, Édouard Launet, né le 13 juillet 1957 à Beauvais, suis parfaitement sain d’esprit. Je ne jure pas de dire toute la vérité et rien que la vérité, car où est la vérité là-dedans, mais je jure de dire tout ce que je sais, aussi objectivement qu’une carte de presse le commande. (Lire le chapitre)