Au festival Atlantide de Nantes, Alain Mabanckou, qui a succédé au fondateur Alberto Manguel, maintient le cap d’une manifestation rassemblant des écrivains de tous les continents, venus parler de leurs livres mais aussi dialoguer entre eux et réfléchir à la marche du monde.
Invitée d’honneur de cette onzième édition, Emmanuelle Bayamack-Tam, qui parlera en ouverture « du mixage et du métissage en littérature », illustre bien l’esprit d’Atlantide. « Écrire, pour moi, dit-elle, c’est mixer les références sans hiérarchiser les cultures ; c’est aussi contaminer constamment le récit par la poésie, la satire ou le grotesque ; c’est encore mettre en circulation des personnages atypiques, les sortir des marges où la société les confine, pour qu’ils viennent questionner des usages qui nous aliènent toutes et tous. Je vais donc essayer de montrer que le choix de la bigarrure dépasse le seul positionnement esthétique ».
Durant trois jours, le Lieu Unique sera l’épicentre de cette bigarrure, avec au programme une cinquantaine d’auteurs et près de quatre-vingt dix rencontres. À coté de noms connus, Atlantide fait la part belle à des auteurs singuliers et peu médiatisés qui, par le biais de la fiction, témoignent mieux que quiconque des bouleversements du monde.
Festival Atlantide de Nantes, du 2 au 5 mars, au Lieu Unique et dans la ville
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