Tout est bien qui finit bien
Impossible de déterminer dans quel ordre Abbey a réalisé les illustrations des quatre comédies...
Trappe téléologique au Spitzberg
Où l'on apprend qu'en matière de pelleterie, l’apparat est à la tuerie ce que la philo est aux trappeurs, ou l'inverse.
L’imaginaire turbine à Saint-Étienne
La 10e Biennale de design, produite par cette ville en mutation, trime sur les « Mutations du travail ». Terminée la division équilibrée entre temps de labeur, loisirs et sommeil, le boulot s'immisce partout. Robots, plateformes collaboratives, domicile connecté au bureau, coworking, micro boulots, les jobs se transforment sous nos yeux, le design avec. L'exposition, telle un flux digital continu, traque toutes les effets du « digital labor ». Serons-nous des post humains robots, des adeptes des Tiers Lieux collectifs, ou complètement libérés du labeur ? (Lire l'article)
Machiavel pour les neutres
Facebook a récemment fait une annonce surprenante : ses employés vont devoir suivre des cours de “neutralité politique”. Parce qu’aujourd’hui, il est de mauvais ton d’être engagé. La respectabilité implique la neutralité, l’objectivité, réelles ou supposées. Ainsi, le gouvernement n’a plus vraiment d’idées politiques, il est “pragmatique”, il est neutre, comme le Medef, que Pierre Gattaz veut “apolitique”, ou le mouvement lancé par Emmanuel Macron, “pas à droite, pas à gauche”. Ceux qui dirigent, de plus en plus, déclarent être indépendants, impartiaux, sans engagements, ils aiment tout le monde et leur cœur ne penche ni vers les uns, ni vers les autres. Promis, juré. À tous les apôtres de la neutralité politique, et aux dirigeants de Facebook en particulier, je recommande fermement la lecture du Prince de Machiavel... (Lire l'article)
Flics debout ?
Mais que fait cette police, place de la République, habillée en racaille ? Comme les profs, les infirmiers, les jeunes, les chômeurs, les ouvriers… elle fatigue et tape les pavés qu’elle se prenait dans la gueule quand elle ne les lançait pas elle-même dans les vitrines pour décrédibiliser et faire des images. Mai 68 en 2016. Une guerre des pauvres contre les pauvres. Derrière le sarcasme affleure l’inquiétude. Demeure une réalité profonde et partagée par tant de gens : celle de la souffrance au travail dont Hugo Boris parle dans Police, son dernier roman. Le manque de perspective. Le besoin de s’inscrire dans le collectif. (Lire l'article)
Fais dodo, Colas mon p’tit frère
Qui nous pleurera ? Qui se souviendra de nous ? Ne faudrait-il pas d’ores et déjà empailler quelques spécimens de la race humaine au cas où des visiteurs d’une autre galaxie viendraient, quelque temps après la catastrophe, à passer par là et chercheraient à satisfaire une curiosité bien naturelle ? Derrière une vitrine ultrarésistante, nous pourrions présenter un échantillon aussi complet que possible de l’humanité, façon muséum d’histoire naturelle : un pygmée, un trader de Wall Street, un conchyliculteur, un éditorialiste de la presse nationale, un chauffeur de VTC, un bouilleur de cru... (Lire l'article)
Les Filles du loir présidentes!
Le jeudi 9 juin, l’association Les Filles du loir vous invite à rencontrer Leslie Kaplan autour de son dernier livre, Un fou (P.O.L). Un texte poétique et politique, plein d’humour, sur les rapports du pouvoir et du langage. Attention: un président peut en cacher plus d’un autre.
Famille, humour et patrimoine
Dans la série danoise Les Héritiers diffusée sur Arte, il est bien sûr question d’argent, de pas mal d’argent : un manoir de belle taille avec terres, et les œuvres de Veronika Grønnengaard, artiste contemporaine cotée au plus haut. Mais quand on parle d’argent, surtout en famille, on parle toujours d’autre chose.
Le temps des humbles
Les mille jours de l'Unité Populaire au Chili racontés par Soledad, une narratrice de quinze ans : "le Temps des humbles", deuxième volet de la saga chilienne de Désirée et Alain Frappier, publiée en 2020.
Indépendances solidaires
Le choc de la pandémie et des confinements a fait naître des envies de solutions alternatives pour assurer une meilleure diffusion aux petits éditeurs. En voici deux exemples.
La porte de Saint-Cloud, une vieille sportive
Sur la place, il manque quelque chose en 2019. Pas de tramway qui aurait transformé les boulevards, mais le vieux bus PC. Ni travaux ni ZAC, ce qui nous coince au XXe siècle, quand ce quartier a commencé son expansion avec la disparition des fortifs en 1928...
Le migrateur est un traducteur
Joies et surprises d'un atelier d'écriture avec des réfugiés de Calais. Pashto, ourdou, dari, arabe, tigrinya, persan, bengali, anglais, français : les murs linguistiques n'existent pas.
Les singes rouges de Philippe Annocque
C’est une tentative d’attraper des images, des sensations, des bouts de vécu, des odeurs, parce que ça passe si vite, l’enfance : Les singes rouges de Philippe Annocque (Quidam éditeur).
De quoi L’Amie prodigieuse est-elle le nom ?
Ça ressemble à un film néoréaliste, mais ça n’en est pas un (même lorsqu’une scène sort tout droit de Rome ville ouverte). Ça à l’allure d’une vaste fresque sociale, mais n’en est pas tout à fait une (trop lissée). Tout comme les livres d’Elena Ferrante ont un air de chef d’œuvre mais n’en sont pas vraiment. Co-produite par HBO et la RAI, l’adaptation en série du premier tome de la tétralogie à succès, L’Amie prodigieuse, est arrivée sur Canal+ à la mi-décembre. (Lire le guide)
Engagez-vous, rengagez-vous…
La bande dessinée a souvent été engagée au cours de son histoire, soit en présentant des récits qui prenaient ouvertement parti dans les événements contemporains, soit en cherchant à apporter une lecture critique de son époque. Mais l’engagement est une notion plus large, chaque individu étant embarqué malgré lui dans l’aventure qu’il partage avec ses semblables. Les traces de l’engagement actif ou passif sont ainsi sensibles dans les grandes œuvres dessinées, tout auteur se trouvant, consciemment ou non, immergé dans une situation qui le dépasse et avec laquelle il doit composer. (Lire l'article)
Grandeurs et Misères de l’hugologie
Victor Hugo étant (fort légitimement) hissé chaque année un peu plus haut au firmament des saints républicains, toute nouvelle édition des Misérables, son œuvre-phare, prend un air d’événement. Ce fut encore le cas le mois dernier avec la parution d’une deuxième édition de ce roman en Pléiade, établie par Henri Scepi. Les exégètes continuent donc de se presser autour de la bible hugolienne avec une science et un respect accrus. Et cet événement dépasse de loin le seul domaine littéraire puisque c’est une partie de l’âme de la France qui passe ainsi sous le scalpel, à un moment où la France ne sait plus très bien où elle en est, de son âme. (Lire l'article)
Ilotopie, escale à Calais
Un labyrinthe qui permet aux enfants d’échapper à leurs parents, des oreilles géantes qui parlent, une salle de spectacle-balançoire, des cages pour humains… pendant cinq jours Ilotopie a occupé la place d’Armes de Calais et des lieux plus inattendus. La compagnie basée à Port-Saint-Louis du Rhône a fêté il y a peu ses trente ans. Et est l’une des rares troupes des arts de la rue qui fonctionne avec un vrai répertoire. Plusieurs des spectacles présentés à Calais ont plus de vingt ans d’âge. Et conservent leur impact perturbateur. (Lire l'article)
IA et traduction littéraire
Deux associations de traducteurs, l'ATLF (Association des traducteurs littéraires de France) et Atlas (Association pour la promotion de la traduction littéraire) ont publié une tribune conjointe intitulée "IA et traduction littéraire: les traductrices et traducteurs exigent la transparence". Elle alerte sur la propagation de l’IA dans le domaine de la traduction.


















