Gilles Belley, trois voyages autour de ma chambre
Comme chaque année, le VIA (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement), expose ses aides à la création de design. Mais plus au salon Maison & Objet de janvier, uniquement dans sa nouvelle galerie du XIe arrondissement à Paris. S’y distinguent d’abord la carte blanche offerte à Gilles Belley, trois habitacles qui redessinent l’espace d’un appartement. Et les délicates lampes de Sébastien Cordoleani, fabriquées avec un luthier. (Lire la suite)
El Farru, pile et face
Le festival Arte Flamenco de Mont-de-Marsan attire des amateurs du monde entier et réserve de drôles de surprises. Ce fut le cas avec ces deux prestations d’El Farru. Côté pile, Flamenconcierto : spectacle de son cru, super show bling-bling où ne manquait qu’un feu d’artifice final. Côté face, le spectacle &dentidades de Pastora Galván, où il a rendu un hommage à son grand-père El Farruco, complètement habité par son fantôme. (Lire la suite)
Aux dépossédés de l’open space
Conseil de lecture à qui n’est pas écrasé par le travail, envisage même la possibilité que l’autre puisse ne pas l’être, ratant ainsi la marche de la crédibilité professionnelle... un livre de Fanny Lederlin.
Robert Delaunay aux sources du pop
Pascal Rousseau publie chez Hazan un ouvrage de 300 pages, richement illustré : Robert Delaunay, L’Invention du pop. Et rend hommage à l'originalité d'un précurseur passionnément moderne.
Léonie
Léonie, c'est le prénom que je t'ai donné, toi qui avais cessé ton commerce, "l'épicerie générale" sur la place de Monpazier. C'est la photographie de ta maison qui est accrochée sur mon mur et voisine avec une image parente réalisée à la même période, en octobre 1979, par Willy Ronis. Nous avions répondu à une commande publique baptisée 10 photographes pour le Patrimoine. L'histoire de la commande est emblématique d'une politique et d'une époque. (Lire l'article)
Olivia Ruiz, la “Zizi” de Jean-Claude Gallotta
Dans Volver, leur nouvelle création révélée à la 17ème Biennale de la danse de Lyon, la chanteuse et le chorégraphe font bon ménage. Tout à la fois portrait de la chanteuse et faux biopic, la pièce évoque plus largement la question épineuse des migrants actuels et de leur accueil. Dans une chorégraphie aérée, mettant souvent en scène des couples comme des doubles du couple vedette, le spectacle n’est que rythme, envolées, tendresse. (Lire l'article)
Perrault creuse partout
"Dominique Perrault, la Bibliothèque nationale de France, portrait d’un projet 1988-1998". Une exposition est consacrée jusqu'au 22 juillet 2018 à cet architecte qui sonde "l’épiderme du sol" pour en extraire la "substance urbaine", ne cesse d'approfondir son architecture souterraine.
Fabcaro, pour Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, et ses sympathisants
M. Boris Ravignon, premier édile carolomacérien et disciple sarkozien, n’est pas content car le gouvernement lui a demandé d'accueillir cinquante migrants dans sa ville. Qu'il lise donc de toute urgence le “road-movie” graphique à large spectre de Fabcaro : Zaï Zaï Zaï Zaï. Le postulat de ce chef-d’œuvre en 35 pages bichromatiques pourrait sembler absurde, même à nos patients : un dessinateur de bande dessinée oublie un jour sa carte de fidélité de supermarché, doit en conséquence fuir, devient l’ennemi public numéro 1 et déclenche l’implacable mécanisme politique, social et médiatique qui nous est depuis trop longtemps déjà si familier. (Lire l'article)
Henriquet ou la confusion des genres
Oui, c’est clair, notre modernité rejoue le XVIe siècle, ce que nous confirme la lecture de Henriquet, l’homme-reine de Richard Guérineau. Après son remarqué Charly 9, d’après celui de Jean Teulé, l’auteur nous plonge dans une peinture d’Henri III qui, déclinée en trois parties, présente les grands moments de son règne, de son couronnement en 1575 à sa mort en 1589. Insistant parfois sur des aspects anecdotiques et ne reculant pas devant les outrances, ce récit ne manquera pas de faire tiquer l’historien sourcilleux qui chercherait là une stricte biographie. (Lire l'article)
Claude Régy prend le large
Il n'a jamais été vieux. Sans doute parce qu'il n'y avait aucune nostalgie dans sa colère contre le présent. Transgresseur, il n'aura cessé de se radicaliser tout au long de sa vie, politiquement, esthétiquement, éternelle figure de rebelle.
Des Damnés qui font Mal
Le 70ème festival d'Avignon s'est ouvert mercredi 6 juillet avec la représentation dans la Cour d'honneur du Palais des Papes des Damnés, d'après le film de Luchino Visconti, dans une mise en scène de Ivo van Hove avec la troupe de la Comédie-Française. Cauchemar ou bal des spectres, au delà des personnages du film de Visconti, ce sont bien des figures théâtrales qui revivent et meurent sur le plateau de la Cour d'honneur. Ivo van Hove fait de son spectacle un rituel mortuaire, parfois magnifique, souvent glaçant, en lien avec le monde d'aujourd'hui.
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Babylon Berlin, Schneidermann : tourbillon et sidération
“Les années 30 nous obsèdent”, écrit Daniel Schneidermann dans Berlin, 1933. Entre Babylon Berlin, série à succès qui fait du bruit et un livre qui dépiaute les silences de la presse internationale dans l’entre-deux guerres : dialogue. (Lire l'article)
Lear accable Py
La liste des spectacles ratés dans la Cour d'honneur du festival d'Avignon est très longue. Acteurs et metteurs en scène de talent s'y sont souvent cassé les dents, au point qu'il n'est pas abusif de prétendre que l'échec y est la règle. Choisissant de monter Le Roi Lear, Olivier Py a-t-il voulu signifier que la charge du pouvoir l'accablait déjà ? (Lire l'article)
Jaime Avilés, dernier combat
Journaliste, chroniqueur politique, polémiste, militant de gauche, romancier, Jaime Avilés, auteur de La Nymphe et le sous-commandant, traduit en 2006 aux éditions Métailié, est mort le 8 août à Mexico. Sa capacité à rire de tout et d'abord de lui-même était l'un de ses traits les plus marquants. (Lire l'article)
Tombé du pont
Vu du pont, la pièce d'Arthur Miller donnée en français aux Ateliers Berthier de l'Odéon est un copié-collé de la version anglaise, créée au Young Vic de Londres le 4 avril 2014. Un mélodrame politico-sociologique, conçu comme une tragédie grecque, dont la version française frise le ridicule, avec des acteurs oscillant sans cesse entre premier et troisième degré, entre sitcom et Duras. (Lire la suite)
Véronique Ellena, pose et vertige
L’œuvre de Véronique Ellena possède une étrange capacité à ouvrir au spectateur un espace mental peu exploré. Les scènes du quotidien qu’elle photographie sont pour la plupart « posées ». Leurs protagonistes se prêtent au jeu, se montrent dans des postures figées qui pourraient être emblématiques (d’un geste usuel, d’une action à réaliser…), mais sont bien plus que cela : des arrêts sur image qui échappent au quotidien pour devenir improbables, fruit d’un équilibre subtil entre le concret et la figuration d’une réalité qui, du coup, échappe. (Lire l'article)
La Halle Saint-Pierre, l’art brut japonais couramment
À l'occasion du Tandem Paris-Tokyo 2018, la Halle Saint-Pierre à Paris propose, jusqu'au 10 mars 2019, “Art brut japonais II” : les œuvres d'une cinquantaine de créateurs comme autant de signes d'un langage universel. Comme toujours avec l'art brut, il est d'abord question pour le spectateur d'observation, de ressenti, et d'empathie – ces mêmes qualités qui permettent d'entrer en communication avec autrui. On y voit des œuvres de laine, d'émail, d'argile ou de feuilles d'arbre, qui construisent des villes, des camions, des vélos – autant de matière et de thèmes familiers à ceux qui s'intéressent à l'art brut. (Lire l'article)
“Un territoire, c’est ce que tu peux partager”
“La mort, notamment en mer et dans l’océan. Personne n’en parle. En Europe, c’est un sujet qui n’existe pas.” Écrivaine engagée dans la solidarité avec les réfugiés, Marie Cosnay en parle.


















