La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Critiques
Arts froids

Lilliehöökbreen

Et puis on entend des craquements dans la glace, des détonations qui nous font tous sursauter. C’est le glacier qui vêle. Inexorablement, sous la pression de la terrible masse accumulée derrière lui...

Bande dessinée, S'il vous manque une case..., Zoologie

Les animaux politiques

Les réflexions politiques utilisent souvent les figures animalières, qu'il s'agisse de fables ou de récits utopiques, afin de porter un regard différent sur les sociétés humaines. Parce qu'il reste naturel, l'animal peut être considéré comme un modèle de l'homme dans son état originel, avant qu'il ne soit corrompu par les pratiques ou les passions sociales, ce qui en fait le symbole d'une nature non pervertie. Mettant souvent en scène des animaux, la BD cherche aussi par ce biais à mener une lecture critique de la politique, se plaçant ainsi au coeur d'une tradition qui remonte à l'Antiquité. (Lire l'article)

Ben l'Oncle Soul - Être un homme comme vous - Le livre de la jungle
Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

Être un homme comme vous

Collapsologie : étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder. La discipline se porte fort bien : il ne se passe guère de semaine sans qu’un nouvel essai, un article ou une tribune sur le sujet ne soit publié. Pour beaucoup, le grand effondrement ne fait plus de doute, aussi l’important est-il de se pencher sur ce qui se passera après : guerres, famines, délitement des démocraties, etc. Les plus optimistes diront que c’est un mauvais moment à passer... (Lire l'article)

Théâtre

On a gagné !

Tous les soirs, une bonne cinquantaine de supporters du RC Lens mettent une sacrée ambiance au Théâtre national de la Colline à Paris. Banderoles, écharpes, maillots, tambours et trompettes, rien ne manque, pas même Chti Lens, la mascotte officielle du club avec sa tête de chien à longues oreilles. Cette irruption du foot au cœur du théâtre, qui plus est sous l'égide du Festival d'Automne, peut surprendre, tant les publics des deux disciplines semblent a priori éloignés. Dans son spectacle, intitulé Stadium, le metteur en scène Mohamed El Khatib prend des risques. Et réussit son pari. (Lire l'article)

Dans la jungle des villes, mise en scène de Jean-Pierre Vincent, Jean Jourdheuil et André Engel, festival d'Avignon 1972. © Fernand Michaud (source BNF - Gallica)
Théâtre

Jean-Pierre Vincent, révélation

Le metteur en scène Jean-Pierre Vincent, militant du théâtre public, mort le 4 novembre à l'âge de 78 ans, aura marqué cinquante ans d'histoire du théâtre. En gardant jusqu'au bout une énergie qui faisait du bien. 
“Yung Jake, jeune rappeur américain dont est donné en lien un clip vidéo étonnant, Embedded. Yung Jake est aussi un artiste digital sorti de CalArts, qui au lieu de glorifier la bimbeloterie technologique la rend pitoyable, la renvoie à son ineptie.” (Eric Loret - délibéré)
Courrier du corps, Musiques

Yung Jake, interactif passif

C'était au printemps dernier, consultant le site redshoes (“red shoes | SOME SHOES est une structure de production et de diffusion d’oeuvres contemporaines”) : les “news” de l'automne 2014 y étaient encore affichées. Rétrovision. Ne lisant pas plus loin que la première photo, on s'arrête sur celle de Yung Jake, jeune rappeur américain dont est donné en lien un clip vidéo étonnant, Embedded. Yung Jake est aussi un artiste digital sorti de CalArts, qui au lieu de glorifier la bimbeloterie technologique la rend pitoyable, la renvoie à son ineptie. (Lire la suite)

L'affiche du film "Money Monster". Une critique cinéma de Thomas Gayrard dans Délibéré
Caméras suggestives, Cinéma, Écrans

Money Monster, du dollar ou du cochon

Il en est de l'œuvre réalisée par Foster comme de certaines rencontres amoureuses : elle a tout pour plaire, mais la magie ne prend pas. Fable moderne sur la finance prédatrice, ce thriller sophistiqué, projeté dans le faux temps direct d'un live, a le mérite pourtant de mettre en scène l'obscénité de notre époque, révélée par la crise financière de 2007, quand le cash fait le show – mais on ne sait plus sur quel pied danser ici... (Lire l'article)

Danse

Ça dégomme à Uzès

Julian Hetzel, performeur, musicien et artiste visuel né en Allemagne, actuellement basé à Utrecht (Pays-Bas) et associé au CAMPO de Gand en Belgique, présente The Automated Sniper, un spectacle qui tire sur tout ce qui ose encore bouger. Dans cette chasse à l'homme, les interprètes vont vite réaliser qu’ils sont des cibles, tandis que deux spectateurs deviennent des tueurs. Un jeu terrible et sacrément bien foutu. (Lire l'article)

Arts plastiques, Expo, Photographie

Le temps de l’objectivité

Jusqu'au 5 septembre, le Centre Pompidou présente une grande exposition sur la Nouvelle Objectivité, recension d'un moment de l'histoire de l'Art dans l'Allemagne des années 1920. Angela Lampe, conservatrice des collections historiques du Centre en est la commissaire. Pour ce travail exceptionnel, elle s'est adjointe Florian Ebner, le conservateur de la Photographie. Ils ont choisi le photographe August Sander et ses portraits comme fil conducteur. Passionnant!

Aristote à Hollywood (2) ou Tex Avery par Nicolas Witkowski
Chroniques avéryennes, Écrans

Aristote à Hollywood (2)

Aux causes finales, explications commodes mais illusoires, Aristote adjoignait les causes “formelles”, celles qui sont censées expliquer la forme des choses, vivantes ou inanimées. Et c'est sans doute la partie de sa philosophie qui a le plus mal vieilli, puisque la forme, dans le cadre de la science moderne, s'explique entièrement par les propriétés de la matière, guidées par une éventuelle “information”, matérielle elle aussi. Pour les créatures vivantes, cette information est d'ordre génétique et codée chimiquement dans leur ADN. La forme d'Aristote, elle, était une “essence”, une “idée” venant d'un mystérieux monde extérieur pour informer la matière brute. Tex Avery, bien sûr, se saisit de cette notion surprenante. (Lire l'article)

Écrans, Machines à voir

Vostok

“Vostok” de Leticia Ramos explore les profondeurs du plus grand lac sub-glaciaire de l'Antarctique, à cinq cents mètres en dessous du niveau de la mer. Vérité documentaire ou illusion d'optique?

Traduire Karl Ove Knausgaard, par Marie-Pierre Fiquet (entretien avec Agnès Villette)
Entretiens, Le coin des traîtres, Traduction

Traduire Karl Ove Knausgaard

Le Proust norvégien, comme certains le désignent, écrit au plus près de l'émotion et de la vie disséquée dans ses aspects les plus simples, les plus banals. Questionnée par Agnès Villette sur sa co-habitation avec un auteur de l'intimité et de la banalité, sa traductrice française évoque la transposition d'un style bref, dépouillé, volontairement pauvre, qui doit trouver son rythme et sa respiration en français. (Lire l'entretien)