La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Critiques
Guide, Théâtre

La conteuse aux pieds nus

"Une nuit à travers la neige" est adaptée de "L'Homme qui rit" de Victor Hugo par Ariane Pawin. Du conte, du théâtre-récit, du mime, de la peinture aussi grâce aux lumière de Marien Tillet. Et une petite forme qui n'a rien de mineure.

Pierre Paulin, Siège 577 dit Tongue, 1967. © Coll. Centre Pompidou, musée national d’art moderne / Photo JC. Planchet
Design, Expo

Comment Pierre Paulin est devenu Paulin

De ses sièges suaves et colorés à ses intérieurs en forme de tentes ou de cocons, le designer français (1927-2009) a conçu un monde de mobilier et de mini-architectures organiques qui ne renient pas le confort mais s'épanouissent comme des fleurs ou des igloos. Ce pragmatique si inventif n'a pas été reconnu en France avant les années 2000. Le Centre Pompidou lui consacre enfin une exposition qui retrace le parcours rigoureux et chaotique de celui qui ne revendiquait qu'un titre, celui de “dessinateur industriel”. Un modeste tourmenté qui avait un art tout à fait singulier de se projeter dans l'espace et qui a su inventer un paysage domestique complet et continu. (Lire l'article)

La statue de Felix Dzerjinski, fondateur de la Tcheka, abattue en 1991. Mais replacée depuis dans sa ville natale (source: orthodoxie.com)
Écrans, Séries

Le sabre et le bouclier, comme un goût de guerre froide

C’est un passage d’une minute à peine, qui figure dans le troisième volet du documentaire prochainement diffusé par Arte, consacré au KGB en ses divers états. On y voit Vladimir Poutine, alors en passe de devenir président pour la première fois, s’adresser à un parterre de Kgbistes réunis à la Loubianka. "Chers camarades, je vous informe que le groupe d'agents que vous avez chargé d'infiltrer le gouvernement a accompli la première partie de sa mission..."
Danse

Les trois Grosses en fugue à Créteil

Le Ballet de l’Opéra national de Lyon, dirigé avec doigté par Yorgos Loukos, vient de présenter à Lyon un nouveau programme – Trois grandes fugues – qui réunit trois grandes dames de la danse contemporaine : Lucinda Childs, Anne Teresa De Keersmaeker et Maguy Marin. À voir à la Maison des Arts et de la Culture de Créteil, puis au Théâtre des Amandiers à Nanterre. (Lire l'article)

Don Quichotte par Honoré
Livres, Ordonnances littéraires

Ordonnance pour le patient Jean-Vincent Placé

Cette année, Le Salon du Livre a été rebaptisé “Livre Paris”, il s’est tenu au moment où le gouvernement cherchait (il cherche d’ailleurs toujours) à imposer une “Loi travail” et après que l’Université de la Sorbonne Nouvelle est devenue “Université Sorbonne Nouvelle”. Regardez bien, ce ne sont que trois exemples parmi bien d’autres mais comment nier l’évidence : il manque des mots. On ampute, on élague. Pourquoi ? Eh bien c’est par souci de simplification. Le site du gouvernement nous apprend que la simplification est un projet porté par un Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification, Jean-Vincent Placé. L'heure est venue de lui prescrire un ouvrage pas du tout simplifié, ce qui lui permettra sans doute de poursuivre avec plus d’acharnement encore sa noble tâche. (Lire l'article)

Les filles, de Salimata Togora
Théâtre

Ca va, ça va le monde !

Rendez-vous traditionnel du festival d'Avignon, le cycle de lectures organisé par RFI, a été cette année enregistré au Théâtre de la Tempête à Paris et sera diffusé sur les ondes du 25 juillet au 29 août. 
© Marcela Bolivar, “Leda”
Chroniques scarlattiennes, Musiques

Léda sans cygne

Parmi les personnages hauts en couleurs du XXe siècle, Gabriele d'Annunzio est le plus contradictoire. Poète et guerrier, séducteur et solitaire, amateur d'art et de moteurs V12, ce héros borgne (accident d'avion) du nationalisme italien vit un peu sur la fortune de son père, davantage sur celle de ses amies, et entretient une meute de barzoïs blancs. Grand prêtre du modernisme décadent, il traite le futuriste Marinetti de “crétin phosphorescent”, et c'est sans doute pour échapper à une injure aussi géniale que Mussolini le fait enfermer dans son kitchissime Vitoriale du lac de Garde, où il meurt en 1938. Trente ans plus tôt, à l'occasion d'un concert, il avait découvert Scarlatti. (Lire l'article)

Valérie Mréjen, Hors saison, 2008, vidéo, 2’ © galerie Anne-Sarah Bénichou et Valérie Mréjen. Un article de Nina Leger dans délibéré
Arts plastiques, Expo

Les histoires communes de Valérie Mréjen

Le lieu commun, bien sûr, c’est le banal, c’est ce qu’on dit trop et sans y penser, une expression prête à l’emploi et que, pour cette raison, on croit souvent vide de sens : celui qui parle par lieux communs est alors considéré comme celui qui parle “pour ne rien dire”. Rien n’est plus faux. Parce qu’il est partagé, parce qu’il est un terrain connu, parce qu’il tait l’essentiel mais le laisse deviner, le lieu commun parle souvent bien mieux que tous les “lieux propres”. Et Valérie Mréjen a le génie de réhabiliter les lieux communs et l’exposition qu’elle présente actuellement à la galerie Anne-Sarah Bénichou le démontre une fois encore. (Lire l'article)

Guide

ypsilon à l’honneur

Ypsilon est une maison d'édition étonnante née en 2007 d'un projet précis : publier Un coup de Dés d’après les épreuves conservées à la Bibliothèque nationale de France et corrigées par Mallarmé, qui en avait prévu chaque détail : le format, les caractères et les illustrations d’Odilon Redon. Depuis, le catalogue s'est étoffé, des collections ont été créées... La Maison de la poésie lui consacre toute une soirée.

Tex Avery, The Counterfait Cat
Chroniques avéryennes, Écrans

The Counterfeit Cat

Ce n'est pas le nonsense surréaliste qui fait rire chez Avery, c'est la logique imparable qui se cache derrière. The Counterfeit Cat est sans doute le plus bel exemple de sémiophysique avéryenne, et d'une complexité logique parfaitement maîtrisée. 
"La porte", une chronique avéryenne de Nicolas Witkowski
Chroniques avéryennes, Écrans

La porte !

Tex Avery nous a cent fois menés au bord du gouffre, nous y a maintenus en lévitation tel le coyote suspendu, pour finalement nous plonger dans des abîmes de perplexité. Confrontés au choix de rire ou de réfléchir, nous avons choisi de faire les deux.