Folies Faust
Les manifs mènent à tout, même à Sainte-Anne. C’est dans le jardin de l’hôpital de l’hôpital psychiatrique parisien que Marguerite Martin, Prix Nobel de biologie et quadragénaire érotomane, trouve asile juste avant l’entracte. Dans le Faust revu et refusé par Sylvain Creuzevault, comme dans Le Maître et Marguerite de Boulgakov, la folie est un cadeau du diable, une façon d’échapper au contrôle d’identité et à l’ordre établi. Avis aux spectateurs, les trois heures trente que dure Angelus novus ne sont ni raisonnables ni bien léchées. (Lire l'article)
M’fucker
Motherfucker est un très vilain mot, tout le monde en conviendra. Mais quel est son rapport avec la virgule ? La réponse se trouve dans une série finlandaise, point de départ d'une enquête dans les arcanes de la traduction et de la censure.
Voulez-vous produire avec moi ?
Pour financer la production du film La Uruguaya, l'écrivain et éditeur argentin Hernán Casciari a fait du crowdfunding. Les donateurs sont co-producteurs et participent aux décisions.
Horoscope littéraire de la rentrée
En cette rentrée 2018, la revue délibéré et le service de médecine littéraire qu’elle héberge ont décidé de fournir aux lecteurs exigeants un horoscope digne de ce nom, un horoscope littéraire pour commencer d’un pied serein et assuré l’année, des livres plein les poches. Douze signes astrologiques, douze livres recommandés, tous choisis au sein de la pléthorique rentrée littéraire 2018. Car il ne s’agit pas de lire n’importe quoi, il s’agit de lire ce qui vous convient : le capricorne n’a pas les mêmes besoins de lecture que le lion, le sagittaire que la balance, cela tombe sous le sens mais cela, trop souvent, on l'oublie. (Lire l'horoscope complet)
Dioramas, droit de regards
L’exposition « Dioramas » au Palais de Tokyo, à Paris, nous convie à un moment passionnant et nous entraîne en territoire inconnu. Tantôt issu de problématiques scientifiques, de nécessités religieuses, ou strictement artistiques, ce dispositif de représentation surprend autant par la pluralité de ses sujets que de ses formes. De sorte que la balade proposée aborde des territoires bien plus complexes qu’on ne les imaginait, parfois poétiques, souvent déconcertants. (Lire l'article)
Dovlatov, la revanche d’un invisible
Jamais publié en Union soviétique de son vivant, exilé à New York où il est mort en 1989, l'écrivain russe Sergueï Dovlatov a connu une scoumoune éditoriale hors pair. On peut dire que, depuis, le monde se rattrape. Succès durable en Russie, thèses sur son œuvre aux États-Unis, texte adapté au théâtre par Peter Stein, festival Dovlatov, prix Dovlatov, statue de Dovlatov dans la rue de Saint-Pétersbourg où il vécut et, cette année, un film d’Alexeï Guerman Jr couronné à Berlin, vendu dans trente pays et à Netflix. Qui pourtant ne raconte qu’une semaine assez morne dans la vie de Dovlatov, géant au regard velouté, héros bartlebyen. (Lire l'article)
Faire salon
Changement de direction au Salon de Montrouge. Ami Barak, le nouveau commissaire, déclare son intérêt pour “le concept de scène émergente” et le traduit dans la scénographie de cette 61ème édition qui entretisse les travaux exposés. Deux conséquences à cela : l’œuvre survient avant le nom qui l’accompagne ; mais surtout, des airs de famille apparaissent, qui rassemblent des œuvres dont on découvre avec surprise qu’elles ne sont pas de la même main. À mesure qu’on avance dans le parcours, celui-ci s’enrichit rétrospectivement : un type de forme revient, un nom déjà aperçu fait retour… Ce qui permet de relever, chez des artistes d’une même génération, des points de cristallisation communs. (Lire l'article)
Que déjoue le design ?
Avec le 17e festival de design parisien D'Days, qui adopte le thème du jeu, on s'attend à des créations dites « ludiques », des fêtes amusantes. Mais aussi à découvrir les nouvelles règles du jeu que cette discipline, à la fois économique et culturelle, en pleine mutation comme la société, met en place. Et que doit « déjouer » le design français et international, des entreprises à l'auto-conception, pour contribuer à une autre vision du monde ? Petit état des lieux au fil de cette manifestation. (Lire l'article)
Vidéopoésie sur YouTube
L'offre poétique fleurit sur Internet et les jeunes poètes latino-américains se montrent particulièrement inventifs en la matière. On trouve même une playlist poétique sur YouTube. Attention, ça décoiffe...
Léda sans cygne
Parmi les personnages hauts en couleurs du XXe siècle, Gabriele d'Annunzio est le plus contradictoire. Poète et guerrier, séducteur et solitaire, amateur d'art et de moteurs V12, ce héros borgne (accident d'avion) du nationalisme italien vit un peu sur la fortune de son père, davantage sur celle de ses amies, et entretient une meute de barzoïs blancs. Grand prêtre du modernisme décadent, il traite le futuriste Marinetti de “crétin phosphorescent”, et c'est sans doute pour échapper à une injure aussi géniale que Mussolini le fait enfermer dans son kitchissime Vitoriale du lac de Garde, où il meurt en 1938. Trente ans plus tôt, à l'occasion d'un concert, il avait découvert Scarlatti. (Lire l'article)
Trop de chants pour un cantique
Abou Lagraa, chorégraphe dont le style s’est forgé à l’étude de la danse classique, contemporaine et hip hop, a toujours voulu faire bien, trop bien. C’est le cas avec sa récente création à la Maison de la danse de Lyon où il est artiste associé en 2015 avant de regagner sa ville natale, Annonay en Ardèche. En s’attaquant au Cantique des Cantiques, il a vu grand. Retour sur cette création et sur la polémique qui oppose le chorégraphe français à la conseillère municipale FN d’Annonay. (Lire la suite)
Une nuit au bord de la Durance
C'est l'histoire d'un jeune futur photographe qui rencontre un jeune futur cinéaste. Gilles Walusinski se souvient de Jean-François Stévenin, et d'un été qui a changé sa vie.
Foot2glace Extrême
À l'approche de la coupe du monde de football au Qatar, et suite à l'annonce récente de l'attribution des Jeux asiatiques d'Hiver à l'Arabie saoudite en 2029, imaginons ce que serait une compétition sportive organisée en milieu polaire...
V’là le printemps (de la traduction)
ATLAS, l’association pour la promotion de la traduction littéraire, va fêter le printemps et,...
Tiago Rodrigues, silence, on souffle
À partir de sa rencontre avec Cristina Vidal, souffleuse depuis près de quarante ans au Teatro nacional de Lisbonne, Tiago Rodrigues imagine un spectacle qui évite les écueils du témoignage nostalgique. Entourée de cinq interprètes, tout de noire vêtue, la souffleuse articule en silence tous les mots sortant de la bouche des autres, comme s'ils n'existaient que grâce à sa présence génératrice. Magique. (Lire l'article)
Curieuse volèrution
Sur les immeubles de nos villes, disparus les volets battants pleins, à barres et écharpes, les volets provençaux ou dauphinois, les volets persiennés, simples, mixtes ou niçois! Quelle que soit la région où vous vous trouvez, depuis des années, les volets ne sont plus que roulants ou coulissants... voire postiches.
Critique au poing
Critique de théâtre à L'Humanité depuis cinquante ans, Jean-Pierre Léonardini publie, chez Les Solitaires intempestifs, Qu'ils crèvent les critiques !, ni une autobiographie, ni un livre de souvenirs, plutôt un inventaire dans le désordre ou un retour d'expérience, sous le signe de l'humour et de l'élégance. Avec une conviction forte : “la critique procède avant tout d’un genre littéraire. On ne doit la juger qu'à cette aune-là.” (Lire l'article)
Véronique Ellena, pose et vertige
L’œuvre de Véronique Ellena possède une étrange capacité à ouvrir au spectateur un espace mental peu exploré. Les scènes du quotidien qu’elle photographie sont pour la plupart « posées ». Leurs protagonistes se prêtent au jeu, se montrent dans des postures figées qui pourraient être emblématiques (d’un geste usuel, d’une action à réaliser…), mais sont bien plus que cela : des arrêts sur image qui échappent au quotidien pour devenir improbables, fruit d’un équilibre subtil entre le concret et la figuration d’une réalité qui, du coup, échappe. (Lire l'article)


















