La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Critiques
Inma Herrera, Exploratory Movement
Écrans, Machines à voir

Exploratory Movement

Comment écrit-on un texte ? Comment imprime-t-on un livre ? Comment apparaissent, disparaissent et réapparaissent les mots ? Comment fait-on attention aux “choses” ? Autant de questions contenues dans Exploratory Movement (2017) de Inma Herrera
L'Alpha, médiathèque d'Angoulême © Philippe Le Roy
Architecture

L’Alpha, livre grand ouvert sur Angoulême

Non, la nouvelle médiathèque de la ville de la BD n’est pas en forme de bulle ! Conçue par l’architecte Françoise Raynaud, de l'agence parisienne Loci Anima, c’est un empilement de boîtes en porte à faux, avec des façades en lames d'aluminium, dont l'agencement forme le A d'Angoulême. Situé derrière la gare, le bâtiment regarde la haute cité historique. Avec ses 130 000 documents, cet équipement culturel démultiplie la bibliothèque traditionnelle, entre numérique, papier, expositions et rencontres. Et entend revivifier l’ancien faubourg industriel de l’Houmeau en mutation. (Lire la suite)

Théâtre

Les corps des monstres

Quel rapport entre Richard III de Thomas Ostermeier, production très réussie et applaudie de la Schaubühne de Berlin, et El Syndrome, spectacle à peu près incompréhensible de l'auteur-metteur en scène argentin Sergio Boris? Aucun, en apparence. Quelque chose les relie pourtant, qui tient aux acteurs ou, plus précisément, aux corps des acteurs. (Lire l'article)

Drago Jancar, Des bruits dans la tête, traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye, Éditions Passage du Nord Ouest et Libretto, 2015
Le genre idéal, Livres

Murs

Des bruits dans la tête, de Drago Jancar. L’histoire d’une prison. L’allégorie de la servitude. Un homme qui se révolte, d’autres qui ne veulent que suivre ou profiter en oubliant que, si la richesse de l’autre lui est ôtée – liberté, rêves, famille, maison, argent – jamais elle ne sera partagée. La puissance de l’ordre partout. Vies, rêves et poumons piétinés dans le sable. Et pourtant. Toujours, l’homme revient. L’absence de perspectives communes dit-on ? Idée fausse ! Cette défaite supposée est une chimère à repousser comme une araignée noire. (Lire l'article)

Martine Bedin et Claude Eveno, Objets, nos amis. Une conversation, éditions éoliennes
Design

Le virus des objets

Martine Bedin et Claude Eveno se sont rencontrés en 2000, ont beaucoup correspondu. Au fil de leur amitié, à travers textes et lettres, ils retracent leurs souvenirs respectifs, leurs initiations croisées, leurs constats actuels. Se répondent leurs relations aux lieux, à l'espace, aux voyages, aux maisons, à l'art, à l'architecture, à la photographie... Au design finalement, dans Objets, nos amis. Une conversation, un livre où ils dressent un état du monde des choses subjectif, joyeux et désenchanté. (Lire le guide)

Revues de photographie (sélection)
Photographie

Ma vie en revues (1)

L'apparition en 2017 de la revue Transbordeur. Photographie, histoire, société m'a rappelé que ma vie de photographe avait été jalonnée par les revues. C'est cette histoire que je compte raconter.
Concert Bror Gunnar Jansson. Un article de Dino Di Meo dans délibéré
Musiques

Bror Gunnar Jansson fait trembler la Boule Noire

Il a toujours l'air d'un clean cut kid. Pourtant Bror Gunnar Jansson hurle un boogie lancinant et musclé qu'un John Lee Hooker ne pourrait renier. Jeudi soir, dans la petite salle de la Boule Noire, Bror (qui signifie frère en suédois) a fait trembler les murs du Boulevard Rochechouart. Celui qui est surnommé “Enmanna” (one man band) sait tout faire. Il est aujourd'hui un incontournable de la scène blues et il est en concert le 17 juin à 20 heures à La Boule Noire, 120 boulevard de Rochechouart, Paris 18e. (Lire l'article)

Eko Supriyanto, Balabala @ Widhi Cahya, Salihara 2016
Danse

World in Marseille

Un chorégraphe indonésien, Eko Supriyanto, pour démarrer, avec notamment un solo dédié à l'Océan, une danseuse belge, Lisbeth Gruwez, Pénélope en robe noire tournant rageusement face au vent, une ouverture confirmée sur l'Afrique (Serge Aimé Coulibaly, Rokia Taoré...) : sous l'impulsion de son directeur Jan Goossens, le Festival de Marseille est un appel d'air, où l'on trouve de plus en plus de créations. Et qui gagnerait encore si la municipalité décidait de lui octroyer la Vieille Charité, magnifique lieu dominant toute la ville. (Lire l'article)

 

Giulio Paolini L'arte di non esserci, 2018-2019
Arts plastiques, Expo

Les improbables dimensions de Giulio Paolini

C’est ce qui frappe d’emblée quand on entre dans la grande salle du rez-de-chaussée de la galerie Marian Goodman  : les quelques toiles de Giulio Paolini exposées dans ce vaste et clair espace nous font immédiatement pénétrer dans une dimension indéfinissable. Trois grands ensembles y sont présentés, composés de boîtes en Plexiglas, dessin, collages – des surfaces divisées, géométriques, dont l’assemblage crée une illusion d’unité. Car tout se déconstruit à mesure qu’on regarde. Les lignes de fuite se multiplient à l’envi dans des encadrés de tailles différentes, dont certains se recoupent, tandis que d’autres semblent se disperser au gré d’un hypothétique souffle de vent. (Lire l'article)

Arts plastiques, Expo

Flore de ballast : Maria Thereza Alves et la botanique de la colonisation

Depuis 1999, l’artiste brésilienne Maria Thereza Alves investit des villes portuaires qui furent des points cruciaux de la cartographie coloniale — Marseille, Liverpool, Dunkerque, Bristol — et observe comment les échanges coloniaux furent doublés d’une circulation de semences végétales. On connaît l’histoire migratoire de certains fruits et légumes — on sait la pomme de terre ou la tomate fameusement introduites en Europe à la fin du XVIe siècle. Maria Thereza Alves s’intéresse au contraire à des plantes dont la circulation fut accidentelle et souvent inaperçue : la flore de ballast. (Lire l'article)

Les coïncidences troublantes prédites par les Simpsons, et qui agitent beaucoup la complosphère friande d'Illuminati et compagnie.
Cinéma, De quel film Trump est-il le nom?, Donald Trump, Écrans

De quel film Trump est-il le nom ? Épisode 1 : un clown de cartoon ?

Bigger than Hollywood… On a déjà tout dit de Donald Trump, icône de télé-réalité sortie de l’une dans l’autre pour nous piéger dans son propre show planétaire. Alors s’il paraît déborder le petit écran, c’est que sans doute il croit le grand à sa mesure. Loin du cow boy classique Ronald Reagan, quel (anti-)héros de cinéma est donc le 45Président des États-Unis d’Amérique ? Premier épisode consacré au dessin animé, grand genre du baroque et du grotesque – deux attributs indéniables du phénomène Trump. (Lire l'article)

Danse

Fabrice Dugied, un dernier regard

Danseur et chorégraphe, Fabrice Dugied est décédé le 4 avril 2016. Artiste associé à la programmation danse du studio Le Regard du Cygne, à Paris, depuis sa fondation en 1985, il n’eut de cesse de défendre la danse contemporaine, de l’explorer autant dans ses travaux personnels fragiles et singuliers que dans sa manière de fouiller l’histoire de cet art et de le transmettre.

Théâtre

Milo Rau ou les vertiges de la tragédie

La Reprise, spectacle du Suisse Milo Rau joué au festival d'Avignon puis repris du 22 septembre au 5 octobre au théâtre de Nanterre-Amandiers dans le cadre du Festival d'Automne, revient sur le meurtre homophobe et raciste d'Ihsane Jarfi. Ce n'est ni une enquête, ni une reconstitution, ni un mausolée à la mémoire de la victime. Ce que met en scène Milo Rau dans tous ses spectacles, c'est moins l'histoire que le rapport à cette histoire. Si l'horreur et le meurtre ne sont pas explicables, on peut du moins tenter de comprendre ce qu'ils éveillent en nous. Regarder la tragédie et non le fait divers, c'est ce qu'il propose ici. Il y a de la tristesse dans ce spectacle. Et de l'intelligence. (Lire l'article)