Exploratory Movement
Comment écrit-on un texte ? Comment imprime-t-on un livre ? Comment apparaissent, disparaissent et réapparaissent les mots ? Comment fait-on attention aux “choses” ? Autant de questions contenues dans Exploratory Movement (2017) de Inma Herrera
Cantar de ciego
Extrait d'un documentaire sur la paysannerie espagnole tourné clandestinement, ce film est un modèle de cinéma politique. Il révèle le talent de la cinéaste Helena Lumbreras (1935-1995).
L’Alpha, livre grand ouvert sur Angoulême
Non, la nouvelle médiathèque de la ville de la BD n’est pas en forme de bulle ! Conçue par l’architecte Françoise Raynaud, de l'agence parisienne Loci Anima, c’est un empilement de boîtes en porte à faux, avec des façades en lames d'aluminium, dont l'agencement forme le A d'Angoulême. Situé derrière la gare, le bâtiment regarde la haute cité historique. Avec ses 130 000 documents, cet équipement culturel démultiplie la bibliothèque traditionnelle, entre numérique, papier, expositions et rencontres. Et entend revivifier l’ancien faubourg industriel de l’Houmeau en mutation. (Lire la suite)
Versus, vice-versa
Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours viennent de présenter à Marseille et Avignon, un solo à deux ou un duo de soli avec le plasticien Étienne Rey. Un spectacle musical et lumineux. (Lire l'article)
Les corps des monstres
Quel rapport entre Richard III de Thomas Ostermeier, production très réussie et applaudie de la Schaubühne de Berlin, et El Syndrome, spectacle à peu près incompréhensible de l'auteur-metteur en scène argentin Sergio Boris? Aucun, en apparence. Quelque chose les relie pourtant, qui tient aux acteurs ou, plus précisément, aux corps des acteurs. (Lire l'article)
Murs
Des bruits dans la tête, de Drago Jancar. L’histoire d’une prison. L’allégorie de la servitude. Un homme qui se révolte, d’autres qui ne veulent que suivre ou profiter en oubliant que, si la richesse de l’autre lui est ôtée – liberté, rêves, famille, maison, argent – jamais elle ne sera partagée. La puissance de l’ordre partout. Vies, rêves et poumons piétinés dans le sable. Et pourtant. Toujours, l’homme revient. L’absence de perspectives communes dit-on ? Idée fausse ! Cette défaite supposée est une chimère à repousser comme une araignée noire. (Lire l'article)
Le virus des objets
Martine Bedin et Claude Eveno se sont rencontrés en 2000, ont beaucoup correspondu. Au fil de leur amitié, à travers textes et lettres, ils retracent leurs souvenirs respectifs, leurs initiations croisées, leurs constats actuels. Se répondent leurs relations aux lieux, à l'espace, aux voyages, aux maisons, à l'art, à l'architecture, à la photographie... Au design finalement, dans Objets, nos amis. Une conversation, un livre où ils dressent un état du monde des choses subjectif, joyeux et désenchanté. (Lire le guide)
Ma vie en revues (1)
L'apparition en 2017 de la revue Transbordeur. Photographie, histoire, société m'a rappelé que ma vie de photographe avait été jalonnée par les revues. C'est cette histoire que je compte raconter.
Picadors, matadors, rétiaires et mirlitons
Difficile quand on est né à Madrid, que l’on a passé une partie de son enfance à Pinto et que...
À se tordre de rire
Tous les matins, ça recommence, à l’heure du petit déjeuner, c’est-à-dire à l’heure où l’on...
Bror Gunnar Jansson fait trembler la Boule Noire
Il a toujours l'air d'un clean cut kid. Pourtant Bror Gunnar Jansson hurle un boogie lancinant et musclé qu'un John Lee Hooker ne pourrait renier. Jeudi soir, dans la petite salle de la Boule Noire, Bror (qui signifie frère en suédois) a fait trembler les murs du Boulevard Rochechouart. Celui qui est surnommé “Enmanna” (one man band) sait tout faire. Il est aujourd'hui un incontournable de la scène blues et il est en concert le 17 juin à 20 heures à La Boule Noire, 120 boulevard de Rochechouart, Paris 18e. (Lire l'article)
World in Marseille
Un chorégraphe indonésien, Eko Supriyanto, pour démarrer, avec notamment un solo dédié à l'Océan, une danseuse belge, Lisbeth Gruwez, Pénélope en robe noire tournant rageusement face au vent, une ouverture confirmée sur l'Afrique (Serge Aimé Coulibaly, Rokia Taoré...) : sous l'impulsion de son directeur Jan Goossens, le Festival de Marseille est un appel d'air, où l'on trouve de plus en plus de créations. Et qui gagnerait encore si la municipalité décidait de lui octroyer la Vieille Charité, magnifique lieu dominant toute la ville. (Lire l'article)
Les improbables dimensions de Giulio Paolini
C’est ce qui frappe d’emblée quand on entre dans la grande salle du rez-de-chaussée de la galerie Marian Goodman : les quelques toiles de Giulio Paolini exposées dans ce vaste et clair espace nous font immédiatement pénétrer dans une dimension indéfinissable. Trois grands ensembles y sont présentés, composés de boîtes en Plexiglas, dessin, collages – des surfaces divisées, géométriques, dont l’assemblage crée une illusion d’unité. Car tout se déconstruit à mesure qu’on regarde. Les lignes de fuite se multiplient à l’envi dans des encadrés de tailles différentes, dont certains se recoupent, tandis que d’autres semblent se disperser au gré d’un hypothétique souffle de vent. (Lire l'article)
Flore de ballast : Maria Thereza Alves et la botanique de la colonisation
Depuis 1999, l’artiste brésilienne Maria Thereza Alves investit des villes portuaires qui furent des points cruciaux de la cartographie coloniale — Marseille, Liverpool, Dunkerque, Bristol — et observe comment les échanges coloniaux furent doublés d’une circulation de semences végétales. On connaît l’histoire migratoire de certains fruits et légumes — on sait la pomme de terre ou la tomate fameusement introduites en Europe à la fin du XVIe siècle. Maria Thereza Alves s’intéresse au contraire à des plantes dont la circulation fut accidentelle et souvent inaperçue : la flore de ballast. (Lire l'article)
Sortir au jour d’Amandine Dhée: la mort à visage humain
C’est par un non-évènement que s’ouvre le beau livre d’Amandine Dhée paru au début de cette année, "Sortir au Jour" (Editions La Contre Allée), qui parle sereinement de ce que la mort nous inspire
De quel film Trump est-il le nom ? Épisode 1 : un clown de cartoon ?
Bigger than Hollywood… On a déjà tout dit de Donald Trump, icône de télé-réalité sortie de l’une dans l’autre pour nous piéger dans son propre show planétaire. Alors s’il paraît déborder le petit écran, c’est que sans doute il croit le grand à sa mesure. Loin du cow boy classique Ronald Reagan, quel (anti-)héros de cinéma est donc le 45e Président des États-Unis d’Amérique ? Premier épisode consacré au dessin animé, grand genre du baroque et du grotesque – deux attributs indéniables du phénomène Trump. (Lire l'article)
Fabrice Dugied, un dernier regard
Danseur et chorégraphe, Fabrice Dugied est décédé le 4 avril 2016. Artiste associé à la programmation danse du studio Le Regard du Cygne, à Paris, depuis sa fondation en 1985, il n’eut de cesse de défendre la danse contemporaine, de l’explorer autant dans ses travaux personnels fragiles et singuliers que dans sa manière de fouiller l’histoire de cet art et de le transmettre.
Milo Rau ou les vertiges de la tragédie
La Reprise, spectacle du Suisse Milo Rau joué au festival d'Avignon puis repris du 22 septembre au 5 octobre au théâtre de Nanterre-Amandiers dans le cadre du Festival d'Automne, revient sur le meurtre homophobe et raciste d'Ihsane Jarfi. Ce n'est ni une enquête, ni une reconstitution, ni un mausolée à la mémoire de la victime. Ce que met en scène Milo Rau dans tous ses spectacles, c'est moins l'histoire que le rapport à cette histoire. Si l'horreur et le meurtre ne sont pas explicables, on peut du moins tenter de comprendre ce qu'ils éveillent en nous. Regarder la tragédie et non le fait divers, c'est ce qu'il propose ici. Il y a de la tristesse dans ce spectacle. Et de l'intelligence. (Lire l'article)


















