Et que se taisent les vagues
Dernier volet de la saga chilienne de Désirée et Alain Frappier, "Et que se taisent les vagues" suit au plus près Lucho et ses camarades, jeunes marins révoltés et réprimés tandis que le coup d'État se prépare.
Sade lost in translation
Partant du principe que les langues charrient de manière souvent clandestine des éléments profonds des cultures qui leur sont associées, Julia Vagrot et Bernard Mongin ont eu l’idée de soumettre des textes érotiques à la moulinette de la traduction automatique, afin de voir ce qui passait ou ne passait pas à travers ce filtre. Ainsi, la traduction de Sade en tamoul, puis sa retraduction en français déborde de surprises édifiantes... (Lire l'article)
World in Marseille
Un chorégraphe indonésien, Eko Supriyanto, pour démarrer, avec notamment un solo dédié à l'Océan, une danseuse belge, Lisbeth Gruwez, Pénélope en robe noire tournant rageusement face au vent, une ouverture confirmée sur l'Afrique (Serge Aimé Coulibaly, Rokia Taoré...) : sous l'impulsion de son directeur Jan Goossens, le Festival de Marseille est un appel d'air, où l'on trouve de plus en plus de créations. Et qui gagnerait encore si la municipalité décidait de lui octroyer la Vieille Charité, magnifique lieu dominant toute la ville. (Lire l'article)
La mégère apprivoisée
Après La Tempête, Abbey illustre deux des premières comédies de Shakespeare: La Mégère...
Banksy vs Marcel : un siècle de retard sur l’art en morceaux (3)
Depuis les expériences duchampiennes très élaborées et les complicités du hasard auxquelles l’artiste savait rendre grâce, la problématique artistique de la machine et du débris – ou celle de la machine et du débris artistiques – a ensuite régulièrement trouvé des exploitants plus catégoriques. Le pop art, dans ses variantes britanniques, françaises, américaines ou japonaises, investit résolument l’univers béant des vitrines, de la publicité, des cartoons et comics, pour enchaîner des productions assumant l’empiètement de la marchandise sur l’œuvre d’art et réciproquement. (Lire l'article)
Désillusion
Sale temps pour les sœurs Rosio, qui sur Spotify n'ont comptabilisé que deux écoutes le mois dernier... À quoi bon prêcher dans un désert peuplé d'incultes?
Credo fide esse veram…
Après avoir hérité de son oncle d’un stock de cierges, Manu, accompagné de sa copine Sam et de Jordan, le frère pénible de celle-ci, prennent le volant d’un van afin de les vendre et se faire de la « thune ». Au travers d’un road trip qui les conduit dans différents lieux de culte des provinces françaises, ils vont découvrir un autre monde, celui des religieux et des croyants, aux pratiques de vies très éloignées des leurs. Et ce périple sera aussi spirituel pour Manu : sous la conduite d’un étrange prêtre débonnaire, il va se remettre en question et découvrir la foi. (Lire l'article)
“Un morceau de terre, un morceau de toile, une place”
Dans le troisième livre de la série “Des îles”, Mer d’Alborán 2022-2023, Marie Cosnay enquête sur ces lieux à part que sont ceux où “logent les morts”. Dans leur voyage périlleux entre les rives algérienne et espagnole, des hommes et des femmes disparaissent, engloutis par les eaux. Qu’en est-il des corps qui reviennent? Œuvre majeure pour crier l’inacceptable, mais avec bien plus qu’un cri: l’amour.
Entre écriture et traduction : la langue étrangère d’Elena Ferrante
“Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère”, affirmait Proust. Étrangement, cette phrase pourrait s'appliquer à la littérature d'Elena Ferrante, plus étrangère qu'il n'y paraît : elle brouille les pistes en rendant troubles les confins entre traduction et écriture. Ferrante, en effet, traduit le napolitain dans une langue apparemment incolore, inodore, surveillée, voire étouffée. Mais l'effacement du napolitain le rend plus présent que jamais. (Lire l'article)
Remise en ordre salutaire
Mark Zuckerberg a longtemps fait preuve de laxisme face aux dérives et mensonges envahissant la plateforme. Sa position devenait intenable. Il a fini par céder.
Une émouvante cérémonie
La maire de Paris a inauguré au Jardin des Plantes une sculpture en verre à la gloire d’Élias Karys, le célèbre géodrilologue disparu l'an dernier.
À Bagnolet, elle conte, elle conte la banlieue
Si l'effet frontière se dissipait entre Petit Paris et Grand Paris ? Comme à Bagnolet. Si on s'y promenait, dans le sillage de l'association Cités m'étaient contées ? A la Maison du Parc, elle déroule l'exposition La ville à l'épreuve du paysage. 600 photographies prises par des habitants de deux quartiers de la ville représentent leurs lieux de valeur. Magnifiant une banalité regardée et appréciée, entre passé et quotidien, où l'on mate Paris d'en haut. (Lire l'article)
Liberté+égalité+fraternité=?
Le désaccord est bien plus passionnant que le consensus quand il vous oppose à un esprit exigeant, ouvert et affuté. Mon interlocuteur, appelons-le Y., se présente comme libéral, au sens vrai et étymologique du terme : celui pour lequel la valeur de liberté est essentielle . Nous devisions santé. Y. m’expliquait qu’à son sens, il devrait – comme chacun d’entre nous – être libre de choisir entièrement son système de couverture santé, y compris la possibilité de n’en avoir aucun. Je me suis interrogé depuis sur ce que pourrait donner, traduite dans le réel, la proposition de Y. Peut-on, au moins en théorie, accommoder l’idéal de liberté avec celui de fraternité ? Et qu’en serait-il alors de notre troisième valeur, l’égalité ? (Lire l'article)
Top 50 du JDD
Notre confrère Le Journal Dit du Manche publie cette semaine le baromètre 2024 des obsédés...
Londres, août 1976
Chaque année à Londres, à la fin du mois d'août, se déroule le carnaval de Notting Hill. En 1976, le photographe Gilles Walusinski y était. Le 30 août, des émeutes éclatent, inspirant aux Clash un single et un album :White Riot. L'occasion de revenir sur l'histoire de ce carnaval.
Fin de campagne électorale : du couvent au bordel
La campagne des présidentielles est terminée. Elle vous a mis à l'épreuve et, désormais, vous le savez: vous êtes pauvre en jurons. C’est à pleurer, comme si tout le reste ne suffisait pas, voilà que cette fichue période vous a mis le nez devant ce que vous refusiez jusqu’à présent de reconnaître : votre indigence affligeante en terme de grossièretés. Jetez-vous donc, avant les législatives, sur l'ouvrage de Claudine Brécourt-Villars : Du couvent au bordel, mots du joli monde (La Table Ronde). (Lire l'article)
Ex Machina #41: Le libre-arbitre siffle la fin du match
Encore une fois, c’est très simple: je sais pertinemment que je n’ai aucun libre-arbitre, mais je suis bien sûr intimement persuadé que j’en ai un.


















