De 1962 à 2018, Michel Urbain et Françoise Urbain-Lambert ont envoyé à leurs proches des cartes de vœux. Moitié chronique familiale, moitié dessin d’actualité, elles offrent un parcours à travers cinquante ans d’histoire politique, sociale et humaine.
Les vœux des Z’Urbains
2010
Le nom de Marie NDyae, romancière et lauréate du prix Goncourt 2009, ne nous est pas inconnu. Mais qui est donc Dominique Paillé ? Il faut une carte de vœux des Z’Urbains, toujours chatouilleux, sur la question de la liberté pour se souvenir que ce porte-parole de l’UMP (le parti du président de la République de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy) se fâcha tout rouge que Marie NDyae ait osé critiquer la politique présidentielle dans un entretien donné à la revue Les Inrockuptibles. L’écrivaine fut appelée à plus de « mesure » car Dominique P « exècre » la « censure » (mais aime bien l’auto-censure ?). Une bonne occasion de rappeler qu’un masque cela sert aussi à empêcher de parler. Pour le reste de ces vœux où on nous souhaite en vrac un Président à la hauteur, de la laïcité, un Parti socialiste combattif (c’était déjà drôle en 2009), plus de justice et moins de bouclier fiscal, nous continuons à en avoir encore l’usage. Comme continue de tomber dans le vide cet employé de France Télécom qui se défenestra pour trop de bonnes pratiques dans la gestion des ressources humaines. Comme continuent de poursuivre les soignant·e·s de noires chauves-souris émissaires d’un début de rationalisation des soins hospitaliers.
Au fait Michel a un beau pull orné de deux chiffres. Il vient d’avoir 80 ans. Déjà ?
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