La petite voix de Françoise qui s’obstine jusqu’à l’absurde à rester optimiste malgré l’amoncellement des menaces nous fit sourire, voire éclater d’un rire de David contre Goliath. Une des années les plus tristes de l’histoire de France, surtout pour les dessinateurs qui s’obstinaient à rire, s’ouvrait sur une des cartes les plus drôles des Zurbains: nous avions par avance appris à résister à ce qui allait se passer.
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Tapie dans l’ombre telle un fauve, la Censure ne meurt jamais mais attend son heure pour couper les ailes des génies emportés dans l’élan de la création. Quatorze ans après son premier assaut, en 2001, voici que resurgit le bureau de la Censure de Bénédigues pour tuer dans l’œuf le projet magnifique tout autant que salutaire d’épingler quelques nuisibles de la classe politique française. On plaint l’artiste frustré par son épouse qui entend ménager la sensibilité de ses amies. Ses amies ? Son épouse ? Toujours la faute des femmes trop sensibles ? Ce refrain me dit quelque chose, mais chut…Il ne manquerait plus que l’on me censure…
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