43 milliards ? Le montant des capitaux exfiltrés hors de France après la victoire des socialistes en mai 1981 ? Le nombre des promesses électorales déjà oubliées par le président Mitterrand ? Le déficit du budget qui menace le pays en raison des largesses de la gauche ? Mais non… C’est le nombre de combinaisons offertes à l’amateur de casse-tête par un petit cube aux faces colorés, le Rubik’s Cube inventé en 1974 par Erno Rubik, et en pleine expansion en ce début des années 1980 où chacun s’acharne à recomposer des surfaces monochromes, tournant et retournant le cube dans tous les sens – qui a vécu ce temps se souvient du bruit caractéristique des charnières qui pivotent entre les mains du joueur. À inventeur, inventeur et demi : les Z’Urbains nous servent un Urbain’s Cube où une petite rose socialiste se perd au milieu des vœux de santé, de liberté et d’amour. Le début du septennat socialiste serait-il un casse-tête pour le militant qui doit combiner utopie et réalité, espoirs déjà émoussés et déceptions par encore tout à fait exprimées ? Peut-être, mais cela n’empêche pas Éric de grandir, d’arborer un collier post-hippie (on disait baba-cool, à l’époque) et de dépasser désormais sœur et mère tandis que Franck arbore un blouson d’aviateur. L’histoire ne dit pas qui joue au Rubik’s Cube chez les Z’Urbains mais, côté animal, on observe, en tout cas, une nouvelle combinaison canine : Schuka et Schiva ont remplacé Maïka, tandis que Fifi le chat prospère et trône, indifférent à ces humaines distractions.
© Famille Urbain
Reproduction des images soumise à autorisation
Texte : Sophie Rabau
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